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  • Fratrie

    Je viens d’écouter la lecture d’un carnet signalé par justmarieD sur les frères, les sœurs, la fratrie, la sororité et l’adelphie.

    http://blog-hrc.typepad.com/ressepire/2007/08/recevez-mes-sen.html

    Moi j’ai une sœur, c’est ma sœur à moi elle, et peu m’importe le nom que l’on donne à notre existence : fratrie c’est dur à l’oreille, mais les autres mots sont moqués par Resse d’une façon très ironique.

    Alors que faire pour parler de nous deux ? Je ne sais plus mais
    « soeurs rient » me plait et tant pis pour l’orthographe et les
    « moques rient ».

    Fraternité c’est mot joyeux dans ma tète. Humanité est plus triste pour moi qui vis des temps où mon humanité est mise en miettes ; miettes que je récolte le cœur lourd. Ma sœur, puisqu’il s’agit encore d’elle, m’aide alors à reconstituer une globalité qui me ressemble. J’en suis souvent écornée, il manque des bouts, mais j’ai l’habitude du manque.

    Cette note impromptue et en réaction à Resse me plait bien.

    Et vous, que dites vous de votre fratrie ?

  • Un événement d’importance

    Je dois absolument partager avec vous un évènement survenu ce matin. Il vous semblera banal ou étonnant mais à moi il me donne une importance nouvelle dans la vie.

    Je suis inscrite depuis ce matin sur les listes électorales de ma commune et je vais pouvoir voter.
    Mes parents avaient fait le choix de ne pas m’inscrire pour ne pas me faire voter selon leurs voeux ; je les en remercie car c’était une marque de respect, une reconnaissance de mon incapacité de dire ce que je voulais. Ce matin, c’est avec ma complice de sœur que je suis allée à la mairie remplir les formalités. Mes parents approuvent la démarche, preuve tangible pour moi qu’ils ont assimilé ma possibilité de dire maintenant.

    Ma sœur me dit que j’ai acquis un statut de « citoyenne » par cette inscription sur une liste.
    Moi je réponds que c’est encore plus fort : je me sens reconnue à part complète comme être pensant et capable de voter.

    Mon père est très intéressé par la politique et j’aime écouter ses propos à ce sujet ; moi j’ai mes idées mais je les garde secrètes c’est encore trop neuf pour partager avec vous.
    Electrice je suis devenue ce matin, cette démarche administrative a été simple, la dame de l’accueil a quand même demandé trois fois si c’était une première inscription mais sœur a répondu poliment chaque fois oui madame une première inscription. J’étais fière, emplie de cette nouveauté permise par la CF ma méthode de communication.

    Vous comprenez pourquoi je vous demande d’être mes ambassadeurs pour la pratique de la CF, c’est que moi je vais pouvoir voter pour mon candidat et non celui de mes parents ou pire comme pour des copains à moi celui des éducateurs de leur centre.

    Évènement d’importance que j’apprécie à sa valeur et ce carnet me permet de partager ce moment de ma vie avec tous, carnétistes du monde.

  • Par autorisation spéciale

    Moi, la sœur à Moi je

    Ce dimanche a été occupé par la recherche et la préparation de documentation sur des peintres espagnols. En effet, le thème de l’Espagne a été retenu par le centre de ma sœur pour une journée et elle a choisi de présenter ... la peinture : Velazquez, Picasso, Miro et Dali.

    Et aussi par un autre projet : la participation au concours international de littérature « Les Cordées » organisé par l’Association des Paralysés de France (plus connue sous son sigle APF).

    Donc, pas de note rédigée par « Moi, je ». Moi, sa soeur, j’ai, aujourd’hui, juste l’autorisation de vous parler de ces deux projets (c’est MON carnet m’a-t-elle rappelé) et de présenter une sculpture qu’elle a réalisée en juin dernier au centre, avec bien sur, le commentaire qui explicite sa création.

    Moi, je

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    Pâte malléable
    J’ai eu envie de faire du plat pour être plus réaliste je veux expliquer le temps échappé complètement à notre contrôle et j’ai imprimé un instant fugitif de ce temps qui s’écoule avec nous nos vies sont malléables aussi mais nous avons prise sur cette vie nous choisissons d’en faire un acte d’amour ou un objet futile.
    Moi j’ai choisi mais platitude ne veut pas dire sans intérêt ça veux dire humble avec le sens des réalités mais le regard tourné vers cet avenir inconnu le temps s’écoule et nos vies sont liées à ce temps vitesse n’est pas de mise ici seul un mouvement furtif est amorcé mais rien ne pourra l’arrêter.
    Le temps est là pour nous rappeler notre condition humaine d’êtres petits dans l’univers.

  • Attendre et tout de suite

    Attendre est un des mots que j’entends sans cesse.

    Avec toutes les variations possibles autour : une minute, j’arrive, … je vous laisse imaginer les autres mots ou phrase entendues. Ils ont tous le même sens : « pas tout de suite ».

    J’ai eu le temps (on me le donne dans cette attente) de réfléchir à cette attente.

    Je demande avec des sons plutôt criants, c’est mon seul moyen d’expression orale, ou avec des positions sur mon fauteuil pas naturelles ; ce sont mes deux seuls moyens d’attirer l’attention.

    Et je comprends que chacun ne puisse tout lâcher pour moi, mais je ne le supporte pas. Habitude d’être servie ? Peut être. Je dis « servie » c’est plus élégant que « pris en charge ». Ou un trait de caractère ?

    Mes réflexions me font dire que je suis impatiente de nature et quand je veux c’est de suite aussi je vis le présent donc de suite et encore je veux quelque chose c’est de suite ou alors je veux réagir c’est de suite.

    Mon handicap ne fait qu’accentuer mon impatience car si ce n’est pas de suite je ne sais pas quand. Pour moi, je le redis, le temps est malaisé à appréhender. Je maitrise le tout de suite c’est ce que je veux.

    L’âge et la sagesse venant j’ai compris que la colère ne faisait pas aller le temps plus vite mais je peste intérieurement chaque fois que j’entends « attends ».
    Puis est venue cette idée que ces temps d’attente de l’autre devaient être pour moi riches de réflexion d'observation et de ce jour mes attentes sont fructueuses même si je peste toujours.

    Et puis, une main un jour a soutenue la mienne au dessus d’un clavier et mes attentes ont alors pris un autre sens. Je les emplis de mots à pointer, d’idées à partager.

    Mais je peste encore parfois d’attendre. Mon caractère je ne peux le changer. Impatiente je suis impatiente je reste mais maintenant j’attends avec des mots qui chantent dans ma tête prêts pour une envolé sur un clavier.

    Chantez dans votre tête chaque fois qu’un moment le permet.