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soeur

  • Moi, la soeur à "Moi, je", j'ai le droit de raconter une histoire

    Une visite chez le coiffeur de "Moi, je"et de fait, pas le temps de pointer une note sur la souffrance en réponse à justmariD. et à tous ses commentateurs.

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    Et moi, sa sœur, j'ai l'autorisation exceptionnelle aujourd'hui de conter une histoire, une belle histoire.

    Le Porteur d'Eau ou la petite histoire d'une jarre abimée.

    Un porteur d'eau avait deux grandes jarres, suspendues aux 2 extrémités d'une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules.
    L'une des jarres avait un éclat, et, alors que l'autre jarre conservait parfaitement toute son eau de source jusqu'à la maison du maître, l'autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route.
    Cela dura 2 ans, pendant lesquels, chaque jour, le porteur d'eau ne livrait qu'une jarre et demi d'eau à chacun de ses voyages.
    Bien sûr, la jarre parfaite était fière d'elle, puisqu'elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille.
    Mais la jarre abimée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu'elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.
    Au bout de 2 ans de ce qu'elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s'adressa au porteur d'eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source.
    "Je me sens coupable, et je te prie de m'excuser."
    "Pourquoi ?" demanda le porteur d'eau. "De quoi as-tu honte ?"
    "Je n'ai réussi qu'à porter la moitié de ma cargaison d'eau à notre maître, pendant ces 2 ans, à cause de cet éclat qui fait fuir l'eau. Par ma faute, tu fais tous ces efforts, et, à la fin, tu ne livres à notre maître que la moitié de l'eau. Tu n'obtiens pas la reconnaissance complète de tes efforts", lui dit la jarre abimée.
    Le porteur d'eau fut touché par cette confession, et, plein de compassion, répondit : "Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes les fleurs magnifiques qu'il y a au bord du chemin".
    Au fur et à mesure de leur montée sur le chemin, au long de la colline, la vieille jarre vit de magnifiques fleurs baignées de soleil sur les bords du chemin, et cela lui mit du baume au cœur. Mais à la fin du parcours, elle se sentait toujours aussi mal parce qu'elle avait encore perdu la moitié de son eau.
    Le porteur d'eau dit à la jarre "T'es-tu rendu compte qu'il n'y avait de belles fleurs que de TON côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite ? C'est parce que j'ai toujours su que tu perdais de l'eau, et j'en ai tiré parti.
    J'ai planté des semences de fleurs de ton coté du chemin, et, chaque jour, tu les as arrosées tout au long du chemin.
    Pendant 2 ans, j'ai pu grâce à toi cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n'aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses."

    Et maintenant à nous...
    Nous avons tous des éclats, des blessures, des défauts. Nous sommes tous des jarres abimées.
    Certains d'entre nous sont diminués par la vieillesse, d'autres ne brillent pas par leur intelligence, d'autres trop grands, trop gros ou trop maigres, certains sont chauves, d'autres sont diminués physiquement, mais ce sont les éclats, les défauts en nous qui rendent nos vies intéressantes et exaltantes.
    Vous devez prendre les autres tels qu'ils sont, et voir ce qu'il y a de bien et de bon en eux. Il y a beaucoup de positif partout. Il y a beaucoup de bon en vous.

    Souvenez-vous d'apprécier tous les gens si différents qui peuplent votre vie ! Sans eux, la vie serait bien triste.

  • Moi et ma soeur

    Moi, la sœur, je parle aussi

    Parler de la fratrie des personnes handicapées, des personnels médicaux ou paramédicaux (psy compris), des personnels éducatifs, des personnels soignants l’ont fait; mais aussi des parents et quelque fois la fratrie elle-même.

    Et moi, la sœur à « Moi, je », j’ai envie de parler de ma sœur, sans référence à des théories philosophique ou psychanalytique, sans grandiloquence dans le discours, sans chercher à me raccrocher à des théories quelle qu’elles soient, mais juste dire …

    Je suis l’aînée et nous avons 7 ans de différence ; j’avais donc l’âge de raison quand elle est née. Et elle a grandi, différemment des autres, sans les acquisitions de marche, de langage, de gestuelle, etc… Moi, c’était ma sœur et elle était comme ça. Différente mais le respect des êtres différents (personne âgée, de petite taille, de forte corpulence, …), mes parents me l’avait inculqué dès le plus jeune âge. Ainsi que l’esprit critique (j’avoue avoir des dispositions naturelles pour ça). Donc, être dans la norme n’est pas pour moi LE critère de vie réussie. Mon critère c’est plutôt vivre mes valeurs même si c’est parfois difficile et avoir un but dans la vie. Il était tout trouvé : ma sœur a des copains comme elle, plein, et ils ont besoin que l’on soit leur porte parole pour avoir des conditions de vie décentes.
    Donc, un jour, j’ai choisi d’être auprès d’elle et je m’en félicite souvent : quels moments délicieux, joyeux j’ai passé avec elle ; des moments douloureux (et de colère) aussi lorsqu’elle est peinée par le regard des autres. Mais nous vivons !

    Et puis, ma sœur m’a apporté et m’apporte encore du courage (il en faut parfois), me remet les idées en place si elles ont tendance à décliner (c’est rare), et surtout, elle m’a appris à vivre le moment présent (ça, c’est plus difficile pour moi). Et elle a une capacité à me surprendre, surtout depuis qu’elle pointe sur un clavier ce qu’elle a dans la tête !!!

    Ce choix de vie, délibéré, est pour moi naturel ; je ne supporte pas qu’on le conteste car je comprends que l’on puisse en faire un autre. Et je ne supporte pas cette commisération que je ressens parfois, que j’entends : « oh ! les pauvres gens ». Et bien, non, pas pauvres mais au contraire riches, très riches.

    Alors, parents, laissez vos enfants choisir l’attitude envers leur frère ou leur sœur handicapée ; la seule exigence que vous devez avoir, c’est le respect de sa différence. Ça va les marquer bien sur, mais quelle belle école de vie.

    Moi je répond en écho à ma sœur

    Bien sur nos parents sont merveilleux de nous avoir éduquées avec ces valeurs fortes d’humanité mais aussi quelle chance j’ai d’avoir une sœur maligne qui est si curieuse de tout qui adore mes copains à m’en rendre jalouse et qui vit pleinement une vie remplie à ras bord et qui essaye toujours de se mettre à mon rythme et moi au sien.

    Quels moments de partage de fou rires de pleurs de câlins et de projets aller à tel endroit rencontrer telle personne créer un carnet sur la toile éditer un livre rien ne l’arrête elle est aussi volontaire que moi.

    Je sais qu’elle a une autre vie dans son travail où elle s’investit mais là je n’en suis pas c’est un monde à part seule ma photo a le droit d’être là.

    Je connais des frères et sœurs ils sont tous différents mais tous nous considèrent tous sont respectueux envers moi tous vivent heureux aucun ne semblent avoir souffert du handicap d’un des leur sauf quand il y a moqueries ou méchancetés.

    Moi j’ai rencontré des personnes qui auraient pu être ma sœur j’ai des fois adopté des frères mais la plus fidèle c’est ma maligne de sœur les autres passent dans ma vie sans s’arrêter alors que moi je suis toujours là ils sont ailleurs mais une place leur est réservée dans mon cœur.

    Une famille de moi et de moi je ça ne s’invente pas mais ça se vit.

  • Fratrie

    Je viens d’écouter la lecture d’un carnet signalé par justmarieD sur les frères, les sœurs, la fratrie, la sororité et l’adelphie.

    http://blog-hrc.typepad.com/ressepire/2007/08/recevez-mes-sen.html

    Moi j’ai une sœur, c’est ma sœur à moi elle, et peu m’importe le nom que l’on donne à notre existence : fratrie c’est dur à l’oreille, mais les autres mots sont moqués par Resse d’une façon très ironique.

    Alors que faire pour parler de nous deux ? Je ne sais plus mais
    « soeurs rient » me plait et tant pis pour l’orthographe et les
    « moques rient ».

    Fraternité c’est mot joyeux dans ma tète. Humanité est plus triste pour moi qui vis des temps où mon humanité est mise en miettes ; miettes que je récolte le cœur lourd. Ma sœur, puisqu’il s’agit encore d’elle, m’aide alors à reconstituer une globalité qui me ressemble. J’en suis souvent écornée, il manque des bouts, mais j’ai l’habitude du manque.

    Cette note impromptue et en réaction à Resse me plait bien.

    Et vous, que dites vous de votre fratrie ?

  • Je prête à ma sœur mon blog

    Pour qu’elle partage le plaisir que j’ai avec vous. Elle peut s’appeler « Moi, la sœur à moi, je ».

    Moi la sœur à moi, je

    Cette idée de me prêter son blog, ma sœur l’a eu grâce à justmarieD et à sa sœur à qui elle confie le sien pendant ses absences. Mais, j’ai des consignes très strictes à respecter : je ne dois pas donner d’informations importantes concernant « moi, je », je dois lui en laisser la primeur. Et j’ai le droit de parler de moi.

    Alors, avec cette autorisation, et malgré les réserves, sus à mon clavier pour une aventure originale. Je n’aurais pas imaginé un jour, écrire dans un blog.

    Et pourtant, je suis dedans.

    Alors, je commence par me présenter. Moi. Mais quelle famille ! S'appeler "moi" et moi, je". Ca commence bien. Et pourtant, nous aimons la compagnie. Souvent restreinte, mais toujours de qualité.

    Il faut que je vous dise : je suis donc la grande sœur de « moi, je » et avec elle la vie est emplie de surprises. Sans elle, je ne me serais pas lancé dans cette blogosphère (gardien des mots : pourquoi ce mot me laisse-t-il penser que dans ce monde virtuel, le risque est grand de tourner en rond ?).

    Cette aventure sur ce blog me permettra de présenter une autre vision que je porte depuis longtemps sur le handicap. Et sur les personnes handicapées, notamment celles en grande dépendance. Et d’expliquer la vie réelle de ce qui se nomme la fratrie (ce mot m’énerve quand il s’agit de sœurs !). Et aussi, de dire les valeurs confortées par la vie avec une personne handicapée. Et de prouver qu’avec elle, c’est tous les jours des dépassements de soi pour se lancer dans des aventures toutes plus originales les unes que les autres.

    Vous le comprenez, je ne souhaite pas raconter ma vie au jour le jour, elle est passionnante, mais pour moi. Et je préfère dire, ici, ce qui pourra aider certains parents, certains frères et sœurs, et même, j’ose le dire, certains professionnels.

    A bientôt pour une note sur ... le regard des autres.