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Les copains

Je viens d’être tout l’après midi avec mes copains ; ils sont tous fréquentant des établissements comme le mien : certains travaillent dans un ESAT d’autres comme moi vont en centre de jour.
Nous sommes ensemble, sans professionnel, avec ma sœur bien sur qui organise tout, elle est maligne ma sœur.
Et je veux dire l’intérêt de ces rencontres. Nous les vivons à notre rythme nous prenons le temps de nous écouter de nous contredire de nous approuver et c’est un temps de ressourcement pour moi.

Etre avec ses pareils qui comprennent la complexité de vivre avec un handicap qui le vivent de l’intérieur à qui il n’est pas besoin d’expliquer le pourquoi ça n’est pas imaginable ou que c’est trop difficile ou que c’est douloureux comme posture ou … ou … ou … encore tout est compris sans nécessité d’expliquer.

Je veux dire qu’être ensemble m’apporte beaucoup et que c’est bien je n’ai pas l’équivalent de ces rencontres avec ceux qui vivent debout.

J’entends intégration inclusion NON NON NON je veux rester avec mes copains vivre simplement avec le temps d’être, tout simplement.

Commentaires

  • Salut les filles,

    L’amour est l’ultime signification de tout ce qui nous entoure, les bonnes comme les moins bonnes choses. Et ce n’est pas un simple sentiment, c’est la vérité, c’est la joie qui est à l’origine de toutes créations. Saint Augustin dit que la mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure, un mot que j’aime beaucoup et que j’utilise aussi beaucoup : la mesure. ON ne doit cependant pas désirer ardemment d’être aimé. Finalement on donne de l’amour à ceux qui par altruisme, s’intéressent aux autres plus qu’à eux-mêmes, c’est ainsi que l’on regrette bien souvent de n’avoir pas dit à ceux qui disparaissent qu’on les aimaient très fort. Le copain est un acte d’amour fort, dont étymologie nous viens du mot pain, le pain était très rare ….
    Pat. Qui vous embrasse bien fort, et c’est pas rien la bise de Patlesarthois …..

  • rrrooo ben non ça c'est pas rien la bise de Patlesarthois !!

    je comprends trés bien de quoi tu parles, moi qui ai eu un parcours un peu différent du tien c'est en allant à la rencontre d'autres personnes handicapées alors qu'on m'en tenait éloignée que je me suis trouvée, en fait on me tenait éloignée de moi-même !

    C'est trés important de se reconnaître dans l'autre et de se sentir compris et aussi de se dire qu'on n'est pas seul à vivre comme ça.

    Quand je viendrai je demanderai à ma soeur de nous envoyer du bon pain, pour des bons copains ;D

  • Et moi, la maligne de soeur, je dis que je ne fais pas que "tout organiser"; je profite aussi de ce temps et je suis bien avec ma soeur et ses copains.

    Un rythme de vie où l'on prend le temps de vivre le moment présent ? Un lieu où l'on s'écoute les uns les autres ? Un moment où l'on est ensemble, vraiment ?
    Certainement un peu de tout cela.

    Que j'ai appris de ma soeur.

  • Oublié de dire que j'ai reçu la bise de Pat. Et ce n'est pas rien la bise de Patlesarthois, mais "je maitrise".

    Et que j'attends Marie avec le pain de sa soeur dans son manchon.

  • ah ah ah excellente idée le pain dans le manchon :))

  • Salut les filles,

    Il faut que je vous dise lorsque j'étais tout enfant, très très jeune d'après mes parents nourriciers, je disais à chaque fois que l'on m'interrogeait sur telle ou telle chose me concernant, " oui bin j'maîtrse" et en règle générale c'était une facherie aussi bien pour mes prents que pour mes instituteurs pour lesquels j'étais semble t'il un paradoxe, une petite complexité dont on n'admettait pas les réparties. J'entend encore ma mère nourricière dire à l'instit, "il est précoce vous savez!
    j'ai depuis toujours utilisé ce mot qui finalement colle bien à l'homme que je suis ....
    Pat et bon dimanche les filles ....

  • Moi je ne mange pas de pain car je ne mastique pas.

    Mais des copains je m'en régale d'avance et j'attends un rassemblement des carnétistes et aussi des commentateurs pour un festin de copains.

    Imaginez ! un rêve que j'aimerai voir devenir réalité.

  • tout ceci montre une fois de plus que c'est la famille qui prend en charge tout le "non-médical"...

    bien sûr , c'est normal dans une certaine mesure , mais cela a tendance à dépasser le "normal", d'où l'importance de se battre pour obtenir les moyens de vivre dans le respect de la dignité humaine!

  • Moi, la sœur à "Moi je" tiens à répondre à pboistel sur son commentaire que je trouve intéressant. Je proposerai d'ailleurs à ma sœur de faire une note à ce sujet, note à deux voix : son point de vue et le mien.

    Tout d'abord, la dignité humaine est respectée lorsque l'on a une rencontre amicale; il se trouve que c'était avec les copains de ma sœur, mais l'inverse est vrai, nous passons aussi des moments avec mes copains(es). Et, dans ces moments là, je n'ai pas l'impression de "prendre en charge" ma sœur, mais de passer un moment de convivialité avec elle.

    Ensuite, bien sur il faut qu'elle puisse avoir sa vie à elle, ce qu'elle trouve actuellement en se rendant dans un centre de jour où des professionnels l'accompagnent dans son parcours d'apprentissage, par exemple de se situer dans le temps, dans l'espace, notions qu'elle dit avoir des difficultés à appréhender.

    Enfin, et là je suis d'accord avec vous, il faut continuer à se battre pour que des structures adaptées aux personnes handicapées puissent avoir les moyens adéquats (personnel formé, locaux adaptés, ...) pour leur permettre de mettre en oeuvre un véritable projet de vie.

    Je parle, bien sur des personnes en grande dépendance; pour les autres, qui ont la capacité de vivre seules, il faut se battre pour que l'environnement leur permette de le faire.

    Un autre combat mais ils se rejoignent dans le fond.

  • Avoir un bon copain,
    Voilà c'qu'il y'a de mieux au mon on on de...........

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