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Moi j’ai eu une faiblesse

J’ai été fatiguée limite malade toute la semaine et je sais pourquoi.

La directrice de mon centre va partir pour autre travail et moi je m’en doutais un peu : une ambiance curieuse parmi les salariés qui bien sur se répercutait sur nous tous personnes handicapées. J’avais aussi entendu des conversations échangées entre les professionnels inquiets de ce changement ; mais pas un mot tout ceci était chuchoté et nous les personnes les plus concernées on nous le dit après tout le monde, imaginant que, soit ce n’est pas important soit que de toute façon nous ne comprenons pas nous ne sommes pas capables d’inquiétude dues à ce changement de direction. Je pointe changement de direction alors qu’il s’agit d’un changement dans la personne qui assure la direction mais et c’est bien là la source de mon inquiétude va-t-on garder la même direction dans notre prise en charge.

Que c’est lamentable de ne pas nous dire ou de nous dire un jour, sans savoir sans imaginer l’inquiétude que nous portons.

Je suis calme dans cette note mais je hurle encore : « que le chemin est long pour que nous soyons considérés nous, les personnes handicapées en grande dépendance ». Je ne demande pas beaucoup : un peu de respect et je veux que tout le monde sache que non ! Nous ne sommes pas sots et nous pouvons comprendre. Mais ne nous laissez pas dans l’incertitude il s’agit de notre vie.

Commentaires

  • Et moi, j'ai pris quelques jours de congés pour trouver ce qui n'allait pas. Un courrier a donné l'explication (changement de directeur du centre) et tout va rentrer dans l'ordre tout doucement.
    Lundi, c'est le chemin du centre et celui du travail que nous allons reprendre, Moi la soeur à Moi je et Moi je, ma soeur.

    Mais un autre chemin est à poursuivre: celui qui amènera à la reconnaissance d'une personne avant le handicap.

  • Elisa combien je comprends, et combien en tant que maman, en tant qu'être humain simplement, je m'insurge sur cette indifférence, je m'insurge sur le fait que parce que l'on est "handicapé" les autres pensent que l'on ne comprend pas, on entend pas, on ne voit pas, et pourtant s'ils savaient, au delà de l'handicap, au delà de la différence il y a un coeur qui bat, qui vit, qui voit, qui pense, qui aime, qui ressent... qui a droit comme tout le monde sur cette terre à vivre et à être considéré comme tel, comme une personne, pardon UNE PERSONNE à part entière !

    c'est pourquoi j'explique toujours tout à mon fils et je veux que l'on s'adresse à lui, lorsque cela arrive parfois, on s'adresse à moi ; mon enfant a la chance d'aller à l'école ordinaire, accompagné d'un auxiliaire de vie scolaire ; il est au courant des décisions car il assiste aux diverses réunions avec l'équipe éducative, enfin les adultes s'adressent à lui comme un être à part entière, et ça c'est génial, car il est acteur de sa vie de collégien, il a son mot à dire, et c'est très important.

  • Salut les filles ,

    Elisa,
    Le sentiment d’infériorité gouverne notre vie parfois d’une si étrange manière. On peut il est vrai, le reconnaître dans le sens de l’imperfection, de l’incomplétude, dans le combat des êtres et de l’humanité souffrante. L’infantilisme, infantiliser le faible est un acte raciste, indigne du droit d’aimer, nous le rencontrons si souvent, trop souvent. Dans ce monde imparfait, fait de joie, de bonheur et de béquilles, on peut se lasser de tout, sauf de comprendre. Expliquer le départ d’une personne n’est pas si compliquer en soit, surtout lorsqu’il s’agit d’une auxiliatrice de vie, tu as le droit d’être en colère Elisa …
    Pat.

  • ta colère est on ne peut plus légitime Elisa et je la comprends parfaitement. Personne ne peut se donner le droit de ne pas dire les choses sous prétexte d'handicap, de différence, d'âge ou de situations sociales... a chaque situation il y a des mots comme il y a des mots à chaque personne... surtout quand le changement entraine inévitablement des perturbations (administratives, sociales, affectives ou autres)... c'est comme le dit Pat un acte raciste que d'écarter ainsi les gens d'une situation qui les concerne...

  • Merci de vos commentaires; ils me confortent dans ma vie de personne à part entière qui a le droit à être informée de ce qui la concerne.
    Je suis mieux maintenant mais il me reste un fond de colère contre tous les gens du monde qui n'ont pas encore compris l'humanité cachée derrière notre corps handicapé.
    Elle est peut être déformée pour certains peut pêtre inexistante pour d'autres: encore du combat à mener pour être reconnu un être humain.

  • Suite à ta missive du 21...
    Avant mon départ à l'océan,je t'ai rencontrée et j'ai été très ennuyée de te voir aussi angoissée,sans que tu puisses en exprimer la cause.Jai une réponse dans ton message et je comprends ta colère,d'autant plus que j'ai vécu ce genre de situation en temps que salariée alors que ,silences où chuchotements envahissaient bureaux et couloirs,puis d'un seul coup,une info tombait mentionnant un fait accompli ne permettant aucune discution.Tu connais bien ce fonctionnement pyramidale:en haut,les décideurs et plus bas les exécutants
    Selon les personnes que tu vas rencontrer , tu obtiendras des explications différentes à ces façons de faire:soucis de propection,de discrétion,peur d'affronter des réactions diverses qui risquent,de toucher les personnes sensibles etc..
    Dans ton centre,n'y a-t il pas une personne qui comme toi s'inquiète et avec laquelle tu pourrais partager tes appréhentions.Rassure-moi,ne saurais-tu plus manifester tes mécontentements ? Bisou DAn

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